En dixième année, j’ai visionné un documentaire sur la manière dont l’organisation et le mouvement de l’infiniment petit reflète l’organisation et le mouvement de notre galaxie. J’en ai été totalement transformée.
J’ai grandi dans un milieu assez religieux et ce moment a été pour moi l’amorce d’une crise spirituelle. J’ai commencé à adorer la science. J’ai abandonné mes cours au choix en arts et j’ai suivi chaque cours en science offert à mon école secondaire. En fin de compte, ma spiritualité a été profondément renforcée par ma passion toute nouvelle. C’est dans la science que j’ai trouvé ma religion – j’ai trouvé comment explorer et célébrer cette merveille qu’est la vie en constant déploiement.
On dit souvent que le science est rigide ou ennuyante. Mais tout bon scientifique sait que c’est une quête créative effrénée; un endroit où la curiosité humaine se déchaîne et qui dépasse les limites les plus lointaines de ce que nous imaginions possible.
La science est le lieu où nous préservons une fois adultes les questions que nous nous posions alors enfants : pourquoi?
Pourquoi? Chacune de nos plus importantes découvertes, qu’elles soient personnelle ou sociétales, commence par ce mot de huit lettres.
La science est également le seul endroit où nous nous sentions à l’aise de dire « Je ne sais pas ».
La science nous aide, bien entendu, à répondre à d’importantes questions. Mais ce qui peut-être encore plus important, c’est qu’elle nous aide à admettre que nous ne savons pas tout.
Et admettre l’incertitude peut être effrayant, voire menaçant.
Maintenant, nous savons tous comment les politiciens réagissent en face des menaces qu’ils perçoivent.
Nous nous rangeons aujourd’hui aux côtés de nos collègues américains qui constatent les ravages de la politique de terreur qui règne chez eux pour leur démontrer notre solidarité. La politique qui rejette le recours aux enquêtes, qui nie les preuves et qui, par souci de maintenir le statu quo, ne se préoccupe que d’une seule tranche de la population : les élites.
Nous sommes ici pour dénoncer l’idéologie cupide et retardée qui sème la méfiance envers les faits et la suspicion à l’égard de la science et qui, ce faisant, nous met tous en péril.
Et nous sommes ici pour dire que ce qui se produit au sud de la frontière est vraiment terrifiant et que nous avons été témoins de certains importants changements et du progrès réalisés au Canada au cours des dernières années, mais nous savons que le milieu de la science au Canada souffre encore, faute de mieux.
Un rapport publié la semaine dernière par David Naylor et son équipe nous informe que, dans tout le Canada, les laboratoires sont fermés, les étudiants diplômés perdent leur travail de recherche et les scientifiques chevronnés font face à des compressions budgétaires qui menacent de mettre fin à des décennies de recherche.
Des institutions canadiennes font également l’objet d’acquisitions par des entreprises ayant des intérêts particuliers qui pourraient manipuler la recherche à leurs propres fins.
Nous sommes là pour promouvoir la curiosité – pour prendre la défense de ceux qui doivent poser la question « pourquoi » sans souffrir de l’interférence des politiciens ou des grandes sociétés.
Et nous sommes solidaires, car la science, comme le changement climatique, n’a pas de frontières.
C’est elle qui a aidé les être humains à puiser l’énergie emmagasinée dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Un siècle plus tard, c’est elle qui nous met en garde contre la dévastation que notre dépendance aux combustibles fossiles cause à l’atmosphère.
On m’a récemment demandé de participer à un débat visant à déterminer la réalité du changement climatique imputable à l’homme. En 2017, c’est inacceptable. La science nous informe depuis des décennies que le débat est inutile.
La politique ne peut modifier le monde physique.
Nier le changement climatique ne change rien à sa réalité. Et la science est essentielle pour nous aider à affronter la plus grande crise que nous ayons connue.
Je suis ici aujourd’hui pour saluer la valeur de la science – les personnes qui posent des questions et les personnes qui œuvrent à protéger et à confirmer les réponses. Je suis ici pour honorer l’incertitude et défendre le principe de précaution.
Je me tiens ici pour témoigner de ma reconnaissance pour les progrès en médecine qui me permettent d’affirmer que je suis en rémission depuis 10 ans après avoir souffert de cancer.
Je suis ici pour dire adieu aux combustibles fossiles, parce que la science nous a aidés à contempler le ciel, à sentir la brise sur notre peau et à rêver d’exploiter l’énergie renouvelable du soleil et du vent.
Merci à la science!
Blogue sur invitation : March4Science/allocution du Jour de la Terre – Colline du Parlement, à Ottawa
En dixième année, j’ai visionné un documentaire sur la manière dont l’organisation et le mouvement de l’infiniment petit reflète l’organisation et le mouvement de notre galaxie. J’en ai été totalement transformée.
J’ai grandi dans un milieu assez religieux et ce moment a été pour moi l’amorce d’une crise spirituelle. J’ai commencé à adorer la science. J’ai abandonné mes cours au choix en arts et j’ai suivi chaque cours en science offert à mon école secondaire. En fin de compte, ma spiritualité a été profondément renforcée par ma passion toute nouvelle. C’est dans la science que j’ai trouvé ma religion – j’ai trouvé comment explorer et célébrer cette merveille qu’est la vie en constant déploiement.
On dit souvent que le science est rigide ou ennuyante. Mais tout bon scientifique sait que c’est une quête créative effrénée; un endroit où la curiosité humaine se déchaîne et qui dépasse les limites les plus lointaines de ce que nous imaginions possible.
La science est le lieu où nous préservons une fois adultes les questions que nous nous posions alors enfants : pourquoi?
Pourquoi? Chacune de nos plus importantes découvertes, qu’elles soient personnelle ou sociétales, commence par ce mot de huit lettres.
La science est également le seul endroit où nous nous sentions à l’aise de dire « Je ne sais pas ».
La science nous aide, bien entendu, à répondre à d’importantes questions. Mais ce qui peut-être encore plus important, c’est qu’elle nous aide à admettre que nous ne savons pas tout.
Et admettre l’incertitude peut être effrayant, voire menaçant.
Maintenant, nous savons tous comment les politiciens réagissent en face des menaces qu’ils perçoivent.
Nous nous rangeons aujourd’hui aux côtés de nos collègues américains qui constatent les ravages de la politique de terreur qui règne chez eux pour leur démontrer notre solidarité. La politique qui rejette le recours aux enquêtes, qui nie les preuves et qui, par souci de maintenir le statu quo, ne se préoccupe que d’une seule tranche de la population : les élites.
Nous sommes ici pour dénoncer l’idéologie cupide et retardée qui sème la méfiance envers les faits et la suspicion à l’égard de la science et qui, ce faisant, nous met tous en péril.
Et nous sommes ici pour dire que ce qui se produit au sud de la frontière est vraiment terrifiant et que nous avons été témoins de certains importants changements et du progrès réalisés au Canada au cours des dernières années, mais nous savons que le milieu de la science au Canada souffre encore, faute de mieux.
Un rapport publié la semaine dernière par David Naylor et son équipe nous informe que, dans tout le Canada, les laboratoires sont fermés, les étudiants diplômés perdent leur travail de recherche et les scientifiques chevronnés font face à des compressions budgétaires qui menacent de mettre fin à des décennies de recherche.
Des institutions canadiennes font également l’objet d’acquisitions par des entreprises ayant des intérêts particuliers qui pourraient manipuler la recherche à leurs propres fins.
Nous sommes là pour promouvoir la curiosité – pour prendre la défense de ceux qui doivent poser la question « pourquoi » sans souffrir de l’interférence des politiciens ou des grandes sociétés.
Et nous sommes solidaires, car la science, comme le changement climatique, n’a pas de frontières.
C’est elle qui a aidé les être humains à puiser l’énergie emmagasinée dans le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Un siècle plus tard, c’est elle qui nous met en garde contre la dévastation que notre dépendance aux combustibles fossiles cause à l’atmosphère.
On m’a récemment demandé de participer à un débat visant à déterminer la réalité du changement climatique imputable à l’homme. En 2017, c’est inacceptable. La science nous informe depuis des décennies que le débat est inutile.
La politique ne peut modifier le monde physique.
Nier le changement climatique ne change rien à sa réalité. Et la science est essentielle pour nous aider à affronter la plus grande crise que nous ayons connue.
Je suis ici aujourd’hui pour saluer la valeur de la science – les personnes qui posent des questions et les personnes qui œuvrent à protéger et à confirmer les réponses. Je suis ici pour honorer l’incertitude et défendre le principe de précaution.
Je me tiens ici pour témoigner de ma reconnaissance pour les progrès en médecine qui me permettent d’affirmer que je suis en rémission depuis 10 ans après avoir souffert de cancer.
Je suis ici pour dire adieu aux combustibles fossiles, parce que la science nous a aidés à contempler le ciel, à sentir la brise sur notre peau et à rêver d’exploiter l’énergie renouvelable du soleil et du vent.
Merci à la science!
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