Les groupes des Grands Lacs font appel aux législateurs fédéraux du Canada et des États-Unis pour s’assurer que l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs protégera les lacs Les groupes d’intérêt public soulignent la responsabilité des États-Unis et du Canada en tant que gardiens des Grands Lacs; appel

Fév 27 2012

Soixante et un groupes d’intérêt public ont envoyé une lettre aux membres du Congrès des États-Unis de la région des Grands Lacs et aux députés et sénateurs canadiens de la région des Grands Lacs, sur la renégociation d’un accord pour protéger et restaurer les lacs. Ces groupes représentent des milliers de gens aux États-Unis et au Canada, qui habitent tout autour du bassin des Grands Lacs et dépendent des lacs pour leur eau, leur nourriture et leurs loisirs.

L’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs (AQEGL) est un cadre réglementaire binational non contraignant visant à protéger et restaurer les Grands Lacs. Dans cette lettre, les groupes ont fourni une discussion circonstanciée des attentes et objectifs des citoyens en ce qui concerne l’Accord, et ils ont souligné l’importance de la participation citoyenne alors que les négociations touchent à leur fin. Leurs représentants élus ont été exhortés à assumer un rôle actif afin de s’assurer que leurs gouvernements ont renégocié un Accord solide pour protéger les Grands Lacs. La lettre a été envoyée suite à l’annonce que les deux pays planifient « de rendre compte au public des résultats des sessions de négociation », y compris « une description du consensus conceptuel atteint sur ce qui devrait figurer dans un Accord modifié ». Même avec ces déclarations, les signataires craignent que ce rapport ne soit pas plus spécifique ni substantiel que les précédentes communications des gouvernements, et qu’il ne fasse pas grand-chose pour aborder les préoccupations des citoyens. « Ce n’est que la troisième fois en quatre décennies que cet Accord fait l’objet d’un renouvellement, il s’agit par conséquent d’une occasion rare de s’assurer que l’Accord possède la vision et l’appui généralisé qui nous guideront dans les décennies à venir », a dit John Jackson de l’Union Saint-Laurent Grands Lacs. « Cet Accord servira de guide pour la politique et les actions, aux États-Unis et au Canada, destinées à restaurer et protéger les Grands Lacs, dans les vingt prochaines années ou plus; il est essentiel qu’il aborde les principales préoccupations des intervenants dans le bassin. »

En tant que dépositaires publics et gardiens de cet écosystème, les États-Unis et le Canada partagent la responsabilité unique de le protéger contre un nombre croissant d’agressions environnementales qui menacent sa vitalité et sa résilience. Les groupes lancent un avertissement qu’à moins de prendre des « mesures vigoureuses », les Grands Lacs continueront à courir le risque de subir des dégâts et un déclin écologique irrémédiables.

Bien que les groupes d’intervenants travaillent activement depuis sept ans pour assurer un accord robuste, les militants font remarquer que la participation des citoyens au processus a été largement superficielle, sans occasion de dialogue substantiel concernant les points spécifiques de l’Accord. « C’est complètement différent des processus antérieurs de renégociation », a remarqué Jackson, qui avait activement participé à la renégociation de 1987.

« Les gouvernements des deux pays ont une obligation fiduciaire d’intendance vis-à-vis des Grands Lacs. Cette responsabilité inclut nécessairement une contribution et une participation significatives des organisations non gouvernementales et des citoyens », a fait remarquer Lin Kaatz Chary du Réseau de la chimie verte des Grands Lacs. « Les Grands Lacs représentent près d’un cinquième de l’approvisionnement en eau douce de surface sur Terre, et l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent est reconnu mondialement comme une ressource vivante unique. »

« Le Canada et les États-Unis se trouvent à un carrefour important dans leur approche pour protéger les Grands Lacs. À défaut d’avoir une connaissance suffisante des détails du nouvel AQEGL, nous n’avons pas une vision claire de la manière dont nos gouvernements procéderont au nettoyage et à la protection des Grands Lacs », a poursuivi Theresa McClenaghan, directrice administrative de l’Association canadienne du droit de l’environnement. « En qualité d’intendants des Grands Lacs, qui fournissent de l’eau potable à plus de 40 millions de personnes aux États-Unis et au Canada, c’est nécessairement le plus haut niveau d’engagement en faveur des Grands Lacs qui est attendu de la part de nos gouvernements. »

« Le processus actuel ne nous a aucunement donné l’assurance que nos buts seront atteints », a ajouté Chary. « Nous en appelons à la secrétaire d’État Hillary Clinton et au ministre canadien des Affaires étrangères John Baird de s’assurer que les objectifs formulés par les citoyens sont intégrés à l’Accord et que les citoyens ont l’occasion de voir l’actuelle version préliminaire de l’Accord, et d’y apporter encore des contributions avant qu’il ne soit finalisé. »

L’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs a été initialement signé en 1972 sous l’égide du Traité des eaux limitrophes entre les deux pays. Pour plus d’informations concernant l’Accord, voir : Great Lakes Water Quality Agreement, US EPA – http://www.epa.gov/glnpo/glwqa/

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Lin Kaatz Chary Great Lakes Green Chemistry Network 219-938-0209 lchary@sbcglobal.net
John Jackson Union Saint-Laurent Grands Lacs 519-591-7503 jjackson@glu.org
Tracey Easthope Ecology Center 734-223-7603 tracey@ecocenter.org
Fe de Leon Association canadienne du droit de l’environnement 416-960-2284, poste 223 deleonf@cela.ca