Media Release: Federal Budget Funding for New Nuclear Reactors a ‘Climate Throwaway’

Media Release April 11, 2022

Toronto – The 2022 federal budget announcing investment in unproven nuclear reactor designs, dubbed Small Modular Reactors (SMRs), is being called a “climate throwaway” by civil society groups. Just days after the Intergovernmental Panel on Climate Change released its starkest report yet urging aggressive climate action, the federal government is choosing to invest in yet-to-be proven technologies that miss the mark for halving emissions by 2030.

SMRs refer to a set of proposed nuclear technologies, designed to produce up to 300 megawatts of electricity. They are promoted for both the electric grid and for remote, off-grid communities to replace diesel reliance and to power resource extraction projects. 

120+ civil society groups from coast to coast to coast including the Green Budget Coalition have asked the federal government to reallocate funds for SMRs into cost-effective, socially responsible, renewable energy solutions available now.

The budget dedicates $120 million over five years for SMRs:

  • Approximately $70 million of the budget is for research, geared to waste minimization.

    This could include the reprocessing of used nuclear fuel, a chemical process for extracting plutonium from used radioactive fuel waste. Reprocessing is not currently used in Canada and it raises many proliferation and security concerns. Plutonium is a dangerous material not found in nature.  Reprocessing is in no way a solution to reducing radioactive waste, it simply redistributes the highly radioactive fission products into different waste streams. With the fission products removed, the remaining materials are much more susceptible to being stolen or used in nuclear weapons.
  • Approximately $50 million to build capacity within Canada’s nuclear regulator to regulate SMRs

Investment in regulatory processes will not remedy the fact that SMRs have been removed from the federal impact/environmental assessment process. SMR projects are only required to undergo a narrow licensing process, conducted by Canada’s nuclear regulator. Their expertise and regulatory framework is not equivalent with impact assessment law, which requires an upfront examination of ecological, socio-economic and sustainability impacts spanning the duration of the project.

The budget also includes two other provisions that SMR developers might apply for:

  • A new tax credit of up to 30% for net zero technologies. While the cost of renewables continues to fall due to incremental manufacturing and installation improvements, nuclear continues to see costs going up. SMRs are not cost-competitive with renewables and thus any applications for this tax credit from SMR investors should be coupled with the requirement that the economic viability of the project be transparently demonstrated.
  • Continuing the $8 billion Net Zero Accelerator initiative for projects with the potential to substantially reduce emissions by 2030 and support the goal of net-zero by 2050. SMRs are in the earliest of planning phases and anticipated dates for operation are well into the 2030s. This, coupled with the nuclear sector’s trend of construction delays and cost overruns, should make SMR projects ineligible as they cannot contribute to meeting the most urgent of climate targets, which requires halving emissions by 2030. 

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Media contacts:

Kerrie Blaise, Northern Services Legal Counsel, CELA
Email: kerrie@cela.ca
Tel: 416-960-2284 ext 7224

Susan O’Donnell, PhD, Coalition for Responsible Energy Development in New Brunswick (CRED-NB)
Email: Susanodo.unb@gmail.com
Tel: 506-261-1727

Jean-Pierre Finet
Regroupement des organismes environnementaux en énergie, Québec

Email: jpierrefinet@gmail.com
Tel: 514-515-1957

FRANÇAIS

Communiqué pour les médias 11 avril 2022

Le financement de nouveaux réacteurs nucléaires prévu dans le budget fédéral est un ” gâchis climatique “.

Toronto – L’investissement du budget fédéral de 2022 dans des réacteurs nucléaires non éprouvés, appelés petits réacteurs modulaires (PRM), est qualifié de “gâchis climatique” par des groupes de la société civile. Quelques jours à peine après que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son rapport le plus sévère à ce jour, appelant à une action agressive en faveur du climat, le gouvernement fédéral choisit d’investir dans des technologies non encore éprouvées qui ne permettront pas de réduire de moitié les émissions d’ici 2030.

Les réacteurs PRM désignent un ensemble de technologies nucléaires proposées, conçues pour produire jusqu’à 300 mégawatts d’électricité. Ces technologies sont proposées à la fois pour le réseau électrique et pour les communautés isolées, hors réseau, afin de remplacer la dépendance au diesel et d’alimenter les projets d’extraction de ressources.

Plus de 120 groupes de la société civile d’un océan à l’autre, dont la Coalition du budget vert, ont demandé au gouvernement fédéral de réaffecter les fonds destinés aux PRM à des solutions d’énergie renouvelable rentables et socialement responsables, disponibles dès maintenant.

Le budget consacre 120 millions de dollars sur cinq ans aux réacteurs PRM :

  • Environ 70 millions de dollars du budget sont destinés à la recherche, orientée vers la réduction des déchets nucléaires.

Cela pourrait inclure le retraitement du combustible nucléaire usé, un procédé chimique permettant d’extraire le plutonium des déchets de combustible radioactif usé. Le retraitement n’est actuellement pas utilisé au Canada et il soulève de nombreux problèmes de prolifération et de sécurité. Le plutonium est une matière dangereuse que l’on ne trouve pas dans la nature.  Le retraitement n’est en aucun cas une solution pour réduire les déchets radioactifs, il ne fait que redistribuer les produits de fission hautement radioactifs dans différents flux de déchets. Une fois les produits de fission retirés, les matières restantes sont beaucoup plus susceptibles d’être volées ou utilisées dans des armes nucléaires.

  • Environ 50 millions de dollars pour renforcer la capacité de l’organisme de réglementation nucléaire du Canada à réglementer les réacteurs PRM.

L’investissement dans les processus réglementaires ne remédiera pas au fait que les réacteurs PRM ont été retirés du processus fédéral d’évaluation des impacts sur l’environnement. Les projets PRM ne sont soumis qu’à un processus d’autorisation restreint, mené par l’organisme de réglementation nucléaire du Canada. Leur expertise et leur cadre réglementaire ne sont pas équivalents à la loi sur l’évaluation des impacts, qui exige un examen préalable des impacts écologiques, socio-économiques et de durabilité sur toute la durée du projet.

Le budget comprend également deux autres dispositions que les développeurs de PRM pourraient demander :

  • Un nouveau crédit d’impôt pouvant atteindre 30 % pour les technologies nettes zéro telles que le stockage sur batterie et l’hydrogène propre. Les projets nucléaires devraient être inéligibles à ce crédit d’impôt car ils ne sontpas compétitifs en termes de coûtspar rapport aux énergies renouvelables et, comme cela a été souligné précédemment, l’hydrogène alimenté par le nucléaire n’est pas un hydrogène renouvelable. Toute demande de ce crédit d’impôt doit également être tenue de démontrer de manière transparente la viabilité économique du projet.
  • Poursuivre l’initiative Net Zero Accelerator, dotée de 8 milliards de dollars, pour les projets susceptibles de réduire considérablement les émissions d’ici 2030 et de soutenir l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050. Les réacteurs PRM en sont à la toute première phase de planification et les dates prévues d’exploitation se situent bien au-delà des années 2030. Cette situation, associée à la tendance du secteur nucléaire à accuser des retards de construction et des dépassements de coûts, devrait rendre les projets PRM inéligibles, car ils ne peuvent contribuer à la réalisation de l’objectif climatique le plus urgent, à savoir la réduction de moitié des émissions d’ici 2030.

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Contacts médias :

Kerrie Blaise,
Conseillère juridique des services du Nord,
Canadian Environmental Law Association (CELA)
Courriel : kerrie@cela.ca
Téléphone : 416-960-2284, poste 7224

Susan O’Donnell, PhD,
Coalition pour un développement énergétique responsable
au Nouveau-Brunswick (CRED-NB)
Courriel : Susanodo.unb@gmail.com
Tél. : 506-261-1727

Jean-Pierre Finet
Regroupement des organismes environnementaux en énergie, Québec

Courriel : jpierrefinet@gmail.com
Tél. : 514-515-1957