Des environnementalistes devant la cour pour contester la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en Ontario

 

Le projet se poursuit en dépit des risques pour le lac Ontario et les collectivités avoisinantes

Nov 12 2013

TORONTO – Les avocats représentant les groupes environnementaux plaideront leur cause devant la Cour fédérale aujourd’hui afin de bloquer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en Ontario.

Ecojustice et l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE) représenteront Greenpeace, Lake Ontario Waterkeeper, l’ACDE et Northwatch. Ces groupes font valoir que l’évaluation environnementale du projet par le gouvernement fédéral a négligé de souligner et d’aborder une foule de risques pour l’environnement et les Ontariens.

Le 10 octobre, le gouvernement ontarien annonçait qu’il abandonnerait son projet de milliards de dollars de construire de nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire Darlington à Clarington, en Ontario, en raison des frais exorbitants et de la chute de la demande en matière d’électricité. Les approbations en cours pourraient cependant ressusciter le projet à une date ultérieure.

« On ne peut pas passer un pied dans la porte et dire qu’elle est fermée », lance Justin Duncan, l’avocat interne à Ecojustice. « Jusqu’à ce que l’on sache les risques sur la santé et la sécurité des Ontariens et qu’on les aborde, nous devons faire échouer cette proposition. »

La plus grande préoccupation de ces groupes est centrée sur l’évaluation environnementale du gouvernement fédéral qui, publiée en août 2011, relève de grandes lacunes en matière d’information et d’analyse, mais qui n’indique aucun risque important sur l’environnement.

« Cette évaluation est douteuse », remarque Shawn-Patrick Stensil, un analyste nucléaire pour Greenpeace Canada. « Elle ne tient pas compte des leçons tirées de la catastrophe de Fukushima et cela met à risque la vie des Ontariens. »

En septembre 2011, les groupes ont déposé une demande pour une révision judiciaire de l’évaluation environnementale par le gouvernement fédéral sous prétexte qu’elle n’a pas été menée conformément à la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale. En septembre 2012, une deuxième demande de révision judiciaire a été déposée pour les mêmes raisons pour contester le permis émis par la Commission canadienne de sûreté nucléaire pour préparer l’emplacement du projet. La Cour fédérale entendra les deux requêtes aujourd’hui et demain.

« Le projet n’aurait jamais dû être approuvé », déclare Mark Mattson, président de Lake Ontario Waterkeeper. « Les grandes questions, la raison d’être, les solutions de rechange et la protection de l’environnement n’ont pas été examinées en profondeur. Le gouvernement de l’Ontario est tout à fait du même avis. Nous nous présentons en cour pour mettre à terme ces approbations et pour nous assurer de ne plus jamais répéter les mêmes erreurs. »

– 30 –

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec :
Justin Duncan, avocat interne | Ecojustice 647-865-9364
Theresa McClenaghan, avocate | Association canadienne du droit de l’environnement 416-662-8341
Mark Mattson, président | Lake Ontario Waterkeeper 416-861-1237
Shawn-Patrick Stensil, analyste nucléaire | Greenpeace Canada 416-884-7053 (anglais/français)