Le Canada prend des mesures afin de renforcer l’interdiction sur les agents ignifuges toxiques

 

Les organismes environnementaux se réjouissent de la nouvelle stratégie pour éliminer les PBDE

Sep 10 2010

Communiqué conjoint d’Écojustice, de la Fondation David Suzuki, de l’Association canadienne du droit de l’environnement et de Défense environnementale

OTTAWA – Les environnementalistes se réjouissent de la nouvelle stratégie fédérale qui stipule l’interdiction complète des polybromodiphényléthers (PDBE) toxiques, des agents ignifuges courants utilisés dans les produits de consommation.

« Cette interdiction complète de tous les PBDE dans tous les produits de consommation indique un réel progrès, en ce qui concerne la démarche du Canada de réglementer les substances toxiques », a déclaré Lisa Gue, analyste des politiques en santé environnementale de la Fondation David Suzuki.

Écojustice, la Fondation David Suzuki, l’Association canadienne du droit de l’environnement et Défense environnementale accueillent la nouvelle avec plaisir après avoir déposé un avis d’opposition officiel contre les règlements du fédéral sur les substances toxiques qui avaient été annoncés en 2006. Ces règlements interdisaient l’importation de deux des trois mélanges de PBDE, mais ils exemptaient le mélange le plus largement utilisé connu sous le nom de décaBDE.

L’avis d’opposition déposé par les organismes indiquait que l’évaluation du gouvernement sur le décaBDE était périmée et demandait une interdiction complète, ce qui a incité Environnement Canada de mettre à jour son évaluation sur le décaBDE. Fondé sur les conclusions de cet examen scientifique, le gouvernement a proposé une stratégie révisée sur les PBDE afin de l’harmoniser aux restrictions européennes sur le décaBDE dans les équipements électroniques, et maintenant elles interdisent également les PBDE dans les plastiques et les textiles.

« Le défi à relever pour les chargés de la réglementation du gouvernement est d’avoir une longueur d’avance et d’assurer que les PBDE soient remplacés par des produits et des processus plus sécuritaires en soi », a affirmé Kathleen Cooper de l’ACDE.

Les PBDE sont reconnus pour s’accumuler dans la chaîne alimentaire. Ils ont été liés au cancer et aux impacts sur le développement du cerveau et des systèmes immunitaire, reproducteur et hormonal.

La réglementation canadienne sur les substances toxiques a traditionnellement visé la fabrication domestique et ne s’est pas étendue aux produits importés, sauf dans le cas de certains types de produits, tels que le BPA dans les biberons et la proposition relative aux phtalates dans les jouets des enfants.

« Malgré ce résultat positif, il est décevant que nous ayons eu à attendre plus de trois ans pour obtenir des mesures à ce sujet », a souligné Elaine MacDonald d’Écojustice. « Par contre, le gouvernement est enfin sur la bonne voie ».

« Nous sommes enthousiasmés au sujet de la proposition gouvernementale et de ce que cela signifie pour les canadiens », a ajouté Dr. Rick Smith, directeur administratif de Défense environnementale. « Bravo au gouvernement pour son engagement d’éliminer ces substances nocives ».

En décembre dernier, les principaux fabricants de PBDE ont annoncé, à la suite des négociations avec l’Agence de protection environnementale des États-Unis, qu’ils élimineraient progressivement la fabrication de décaBDE d’ici 2013 – la même année où les règlements du Canada entreront en vigueur.

Document de références

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Personnes ressources : Lisa Gue | Fondation David Suzuki au : 613-594-5428
Elaine MacDonald | Écojustice au : 416-368-7533, poste 27 (bureau) ou au : 416-564-4400 (cellulaire)
Kathleen Cooper | Association canadienne du droit de l’environnement au : 705-341-2488
Jennifer Foulds | Défense environnementale au : 416-323-9521, poste 232 (bureau), ou au : 647-280-9521 (cellulaire)