Avr 25 2012
Toronto – Ça recommence : un obscur comité canadien votera demain des normes qui pourraient avoir un profond impact sur l’utilisation de produits chimiques toxiques dans les téléviseurs. Le « Comité technique canadien 108 » se niche au plus profond de l’Association canadienne de normalisation, en grande partie caché aux regards du public.
« Depuis 2008, c’est la troisième tentative de l’industrie du brome pour commercialiser ses produits chimiques toxiques en essayant d’influencer les normes déterminant si une bougie peut mettre le feu à votre téléviseur. Il s’agit d’une solution toxique pour résoudre un problème qui n’existe pas », note Kathleen Cooper, recherchiste en chef pour l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE).
En 2008, puis en 2010, et encore aujourd’hui, les lobbies de l’industrie chimique ont fait en sorte d’amener cette affaire devant les comités nationaux de normalisation, partout à travers le monde. Si la norme est acceptée, tous les téléviseurs du monde devront s’y conformer, et les fabricants utiliseront des retardateurs de flammes bromés, ou d’autres composants halogénés hautement toxiques.
L’ACDE a demandé au comité de voter « NON » à ces « normes d’inflammabilité se rapportant aux bougies » pour les boîtiers de télévision en plastique. Pour retirer à l’industrie du brome toute possibilité de tenter de développer son propre marché, l’ACDE a également demandé au comité de recommander que ce genre d’équipement inutile soit définitivement éliminé des normes.
Comme cela a été le cas en 2008, il n’y a aucune raison valable de prévention d’inflammation, pour de telles exigences se rapportant aux bougies. Les écrans plats et les télévisions à écran plasma standard ont des tensions et des niveaux de puissance bien plus faibles que les anciens modèles. Ils sont plus à même de prendre feu par ignition interne, et aucune donnée publiée n’indique que des risques d’incendie externes existent, que ce soit pour les nouvelles technologies ou les anciennes télévisions.
Alors que ces normes ne présentent aucun avantage attesté pour la prévention des incendies, elles présentent potentiellement de graves risques pour l’être humain et son environnement.
« Nous connaissons bien les dangers des composés chimiques des retardateurs de flamme bromés, comme les PBDE. Ils sont contenus dans la poussière et la nourriture, et les données de surveillance biologique de Santé Canada confirment que ces substances toxiques sont présentes dans nos corps. Les études sur les sujets humains montrent le lien entre l’augmentation du taux de produits retardateurs de flamme dans nos corps et la diminution du QI des enfants, la baisse de la fertilité, les dysfonctionnements endocriniens et thyroïdiens, les modifications dans les taux d’hormones mâles, les grossesses à issue défavorable et les troubles du développement. Les retardateurs de flamme contaminent l’environnement à l’échelle planétaire, et restent dans la chaîne alimentaire. Comme c’est souvent le cas, les fœtus en développement et les enfants y sont les plus exposés, et les plus vulnérables. C’est pourquoi nous interdisons l’usage des PBDE partout dans le monde, et continuons à évaluer les effets toxiques des produits chimiques nouveaux mais ayant des effets similaires », signale Cooper.
Les retardateurs de flamme bromés ou à base halogène accroissent également le danger en cas d’incendie. Lorsque les objets qui contiennent ces produits chimiques brûlent, ils dégagent des gaz toxiques qui sont la principale cause de mortalité lors des incendies, avant les flammes. Ces objets sont également bien plus difficiles à recycler, et dispersent des produits chimiques toxiques dans le flux des déchets électroniques.
« L’ACDE conteste le secret qui entoure de tels processus d’examen des normes. Nous n’avons aucun moyen de savoir si le comité technique qui examine les risques d’incendies possède une expertise, ou une inclination à considérer des questions concernant l’intérêt public, incluant les questions essentielles des risques sur la santé humaine et de la contamination environnementale », s’inquiète Cooper.
Le Comité canadien a voté contre des propositions semblables en 2008 et 2010, et l’ACDE leur a demandé d’en faire autant cette année. La majorité des canadiens ne connaîtra probablement jamais l’issue de ces processus secrets. Cependant, si le Comité vote oui, cette décision augmentera encore le nombre de substances toxiques dans leurs maisons, la poussière, la nourriture, et leur charge corporelle de produits chimiques.
Pour des informations plus détaillées, voir :
« CELA’s letter to the Canadian National IEC Committee »,
« Supplementary letter concerning candle standards and views of firefighters », et
« The Case Against Candle-Resistant TVs » (du Green Science Policy Institute)
Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec :
Kathleen Cooper, recherchiste en chef : 705-341-2488 (cellulaire)
Un obscur Comité national canadien décidera de la présence de toxines inutiles dans nos salons
Toronto – Ça recommence : un obscur comité canadien votera demain des normes qui pourraient avoir un profond impact sur l’utilisation de produits chimiques toxiques dans les téléviseurs. Le « Comité technique canadien 108 » se niche au plus profond de l’Association canadienne de normalisation, en grande partie caché aux regards du public.
« Depuis 2008, c’est la troisième tentative de l’industrie du brome pour commercialiser ses produits chimiques toxiques en essayant d’influencer les normes déterminant si une bougie peut mettre le feu à votre téléviseur. Il s’agit d’une solution toxique pour résoudre un problème qui n’existe pas », note Kathleen Cooper, recherchiste en chef pour l’Association canadienne du droit de l’environnement (ACDE).
En 2008, puis en 2010, et encore aujourd’hui, les lobbies de l’industrie chimique ont fait en sorte d’amener cette affaire devant les comités nationaux de normalisation, partout à travers le monde. Si la norme est acceptée, tous les téléviseurs du monde devront s’y conformer, et les fabricants utiliseront des retardateurs de flammes bromés, ou d’autres composants halogénés hautement toxiques.
L’ACDE a demandé au comité de voter « NON » à ces « normes d’inflammabilité se rapportant aux bougies » pour les boîtiers de télévision en plastique. Pour retirer à l’industrie du brome toute possibilité de tenter de développer son propre marché, l’ACDE a également demandé au comité de recommander que ce genre d’équipement inutile soit définitivement éliminé des normes.
Comme cela a été le cas en 2008, il n’y a aucune raison valable de prévention d’inflammation, pour de telles exigences se rapportant aux bougies. Les écrans plats et les télévisions à écran plasma standard ont des tensions et des niveaux de puissance bien plus faibles que les anciens modèles. Ils sont plus à même de prendre feu par ignition interne, et aucune donnée publiée n’indique que des risques d’incendie externes existent, que ce soit pour les nouvelles technologies ou les anciennes télévisions.
Alors que ces normes ne présentent aucun avantage attesté pour la prévention des incendies, elles présentent potentiellement de graves risques pour l’être humain et son environnement.
« Nous connaissons bien les dangers des composés chimiques des retardateurs de flamme bromés, comme les PBDE. Ils sont contenus dans la poussière et la nourriture, et les données de surveillance biologique de Santé Canada confirment que ces substances toxiques sont présentes dans nos corps. Les études sur les sujets humains montrent le lien entre l’augmentation du taux de produits retardateurs de flamme dans nos corps et la diminution du QI des enfants, la baisse de la fertilité, les dysfonctionnements endocriniens et thyroïdiens, les modifications dans les taux d’hormones mâles, les grossesses à issue défavorable et les troubles du développement. Les retardateurs de flamme contaminent l’environnement à l’échelle planétaire, et restent dans la chaîne alimentaire. Comme c’est souvent le cas, les fœtus en développement et les enfants y sont les plus exposés, et les plus vulnérables. C’est pourquoi nous interdisons l’usage des PBDE partout dans le monde, et continuons à évaluer les effets toxiques des produits chimiques nouveaux mais ayant des effets similaires », signale Cooper.
Les retardateurs de flamme bromés ou à base halogène accroissent également le danger en cas d’incendie. Lorsque les objets qui contiennent ces produits chimiques brûlent, ils dégagent des gaz toxiques qui sont la principale cause de mortalité lors des incendies, avant les flammes. Ces objets sont également bien plus difficiles à recycler, et dispersent des produits chimiques toxiques dans le flux des déchets électroniques.
« L’ACDE conteste le secret qui entoure de tels processus d’examen des normes. Nous n’avons aucun moyen de savoir si le comité technique qui examine les risques d’incendies possède une expertise, ou une inclination à considérer des questions concernant l’intérêt public, incluant les questions essentielles des risques sur la santé humaine et de la contamination environnementale », s’inquiète Cooper.
Le Comité canadien a voté contre des propositions semblables en 2008 et 2010, et l’ACDE leur a demandé d’en faire autant cette année. La majorité des canadiens ne connaîtra probablement jamais l’issue de ces processus secrets. Cependant, si le Comité vote oui, cette décision augmentera encore le nombre de substances toxiques dans leurs maisons, la poussière, la nourriture, et leur charge corporelle de produits chimiques.
Pour des informations plus détaillées, voir :
« CELA’s letter to the Canadian National IEC Committee »,
« Supplementary letter concerning candle standards and views of firefighters », et
« The Case Against Candle-Resistant TVs » (du Green Science Policy Institute)
Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec :
Kathleen Cooper, recherchiste en chef : 705-341-2488 (cellulaire)
Share: