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Posted by Theresa McClenaghan, directrice générale et conseillère juridique, ACDE on July 26, 2018
J’ai préparé une série de quatre blogues portant sur la question suivante : quelles mesures seront maintenant prises en Ontario afin de réagir aux changements climatiques? Veuillez consulter le blogue d’introduction et les blogues portants sur les mesures fédérales et locales. Si nous convenons que le travail consiste à réduire les émissions de carbone dans l’atmosphère de la planète et à protéger rapidement la population des dommages déjà causés, quels gestes devons-nous maintenant poser?
Afin d’adopter de multiples approches, autant locale que mondiale, le prochain blogue propose certaines idées au gouvernement provincial. Voici ce qu’il faut faire, à mon avis :
Les mesures provinciales prises contre les changements climatiques
Bien que nous soutenions certains mécanismes de marché, il existe également d’autres options. L’une d’entre elles est l’élimination des obstacles à l’innovation. Par exemple, l’Ontario pourrait offrir un meilleur accès aux véhicules fonctionnant à l’énergie solaire sur ses autoroutes (ainsi, en 2012, un Ontarien a été en mesure d’utiliser sa voiture à énergie solaire partout au Canada, jusqu’à Inuvik, mais a dû la tirer à la main de Toronto à Ottawa en raison de l’intransigeance de l’Ontario).
On compte, parmi les options, des mesures d’incitation pour accélérer le progrès technologique afin de rendre plus écologiques la construction de bâtiments, le chauffage résidentiel et le transport, secteurs qui, avec l’industrie, sont parmi les plus importantes sources d’émissions de carbone en Ontario. En particulier, l’expertise en matière de technologies renouvelables et d’infrastructure mise en place en Ontario au cours des deux dernières décennies constitue un atout considérable et un avantage concurrentiel. La province doit agir rapidement afin d’éviter de perdre toute cette expertise au profit d’autres États. L’innovation en matière de politiques visant à accélérer l’adoption d’énergies renouvelables a déjà suscité de nombreux commentaires pertinents dont la province peut tirer parti. Par exemple, l’Association des industries solaires du Canada a publié une feuille de route intitulée Roadmap 2020, qui porte sur l’énergie solaire.
Les taxes sur l’essence perçues par la province (à l’exception du programme de plafonnement et d’échange qui a été annulé) devraient continuer d’être axées sur le transport en commun, ce qui aide à réduire les émissions de gaz à effet de serre et permet aux citoyens de se rendre à leur lieu de travail, à l’école et à leur domicile, et ce, dans toutes les régions de l’Ontario. Les négociations de la province avec le gouvernement fédéral sur les programmes d’infrastructure devraient inclure des critères de financement qui accordent la priorité aux infrastructures écoclimatiques. Par exemple, dans le comté de Norfolk, situé au sud de ma résidence, ce programme aide à financer la modernisation des égouts pluviaux. Les égouts pluviaux font partie des infrastructures les plus touchées par les violentes tempêtes causées par les changements climatiques.
Le plan d’action climatique de la province comprend une foule d’idées et d’initiatives formidables, a été élaboré avec l’apport de divers intervenants et constitue une ressource qui permettra au nouveau gouvernement d’accélérer la mise en œuvre d’un nouveau plan climatique qui sera soumis à la consultation publique. La province doit également améliorer son système de protection de la population ontarienne et de l’environnement contre tous les types de polluants atmosphériques, notamment les émissions de gaz à effet de serre ainsi que de nombreux polluants toxiques et nocifs. Il y a beaucoup à faire pour que les habitants du nord de l’Ontario soient bien protégés, que les villes et villages pourvus de multiples installations soient beaucoup mieux protégés et que les effets indésirables cumulatifs soient mieux évalués et prévenus. La province a tardé à empêcher un tel niveau de pollution atmosphérique, et nous lui demandons maintenant d’intervenir de manière plus efficace.
Et surtout, l’Ontario doit se placer à l’avant-garde lorsqu’il s’agit de technologie énergétique. L’élimination progressive du charbon en Ontario a été un énorme succès et a considérablement réduit nos émissions de gaz à effet de serre. Mais, si nous comptons sur l’énergie nucléaire, une technologie archaïque, pour notre production d’électricité future, nous risquons de nous faire distancer par les autres États. Même les scientifiques pronucléaires qui ont récemment publié un article dans le journal de l’Académie nationale des sciences américaine ne peuvent concevoir un scénario où l’énergie nucléaire jouerait un rôle important dans la décarbonisation de notre avenir énergétique. Les énergies renouvelables constituent le seul avenir favorable au carbone (veuillez consulter les rapports Renewable is Doable afin de connaître les mesures que pourrait prendre l’Ontario).
Le gouvernement provincial devrait revenir sur sa décision d’annuler les plus récents contrats d’énergie renouvelable (au nombre de 758) dont les projets appartiennent principalement aux municipalités, aux services publics, aux agriculteurs et aux Premières Nations. Si vous, ou votre municipalité, votre service public ou votre communauté autochtone désirez présenter un projet de ce genre, veuillez faire parvenir un courriel à votre député provincial et au ministère de l’Énergie, du Développement du Nord et des Mines afin de leur demander de reconsidérer votre projet. Une multitude d’intervenants espèrent que les programmes qu’ils soutiennent recevront l’appui du gouvernement, par exemple les agriculteurs qui espèrent recevoir des indemnités pour leurs pratiques agricoles écoresponsables.
Tous les efforts de l’Ontario doivent, en grande partie, reposer sur nos efforts visant à réduire la consommation d’énergie, allant de la rénovation des logements sociaux, jusqu’à l’accord de subventions pour la restauration des bâtiments privés. Il y a plus de dix ans, un rapport de l’ACDE et de l’Institut Pembina fournissait une liste d’options encore d’actualité sur la manière de passer à un avenir entièrement renouvelable.
L’ACDE continuera de se concentrer sur les communautés à faible revenu et veillera à ce qu’elles soient mises au premier plan des décisions politiques afin de traiter les répercussions inéquitables des changements climatiques et de s’assurer qu’elles puissent participer aux utilisations de l’énergie du futur. Parallèlement, il n’y a pas de temps à perdre en luttant contre les changements climatiques, et nous avons hâte de travailler avec le nouveau gouvernement de l’Ontario pour élaborer sans tarder un plan de lutte contre les changements climatiques. Les membres de l’ACDE sont de véritables défenseurs des droits de l’environnement. Nous croyons que l’utilisation du droit fait partie de la solution aux problèmes environnementaux. Nous aimons vraiment les approches qui sont applicables et qui sont effectivement appliquées. Nous entendons par là la mise en place de systèmes juridiques définissant les attentes en matière de comportement (telles que la pollution), y compris le suivi et l’évaluation; et tenir les gens responsables des lois que nous avons adoptées collectivement.
D’autres approches sont également importantes, y compris les pressions exercées par les consommateurs et les investisseurs, non seulement par les choix éthiques des investisseurs, mais également en raison de la crainte des actionnaires de voir chuter le cours de leurs actions. Toutefois, à mon avis, des solutions visant directement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en Ontario, par le biais d’approches réglementaires visant à réduire la pollution atmosphérique sont essentielles à la lutte contre les changements climatiques. Les règlements rigoureux de lutte contre la pollution atmosphérique de l’Ontario permettront également d’améliorer la qualité de l’air pour les Ontariens. De plus, ils sont l’une des façons de profiter de la technologie propre ontarienne tout en combattant les changements climatiques.
Changements climatiques — comment progressons-nous en Ontario à l’échelle provinciale?
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Posted by Theresa McClenaghan, directrice générale et conseillère juridique, ACDE on July 26, 2018
J’ai préparé une série de quatre blogues portant sur la question suivante : quelles mesures seront maintenant prises en Ontario afin de réagir aux changements climatiques? Veuillez consulter le blogue d’introduction et les blogues portants sur les mesures fédérales et locales. Si nous convenons que le travail consiste à réduire les émissions de carbone dans l’atmosphère de la planète et à protéger rapidement la population des dommages déjà causés, quels gestes devons-nous maintenant poser?
Afin d’adopter de multiples approches, autant locale que mondiale, le prochain blogue propose certaines idées au gouvernement provincial. Voici ce qu’il faut faire, à mon avis :
Les mesures provinciales prises contre les changements climatiques
Bien que nous soutenions certains mécanismes de marché, il existe également d’autres options. L’une d’entre elles est l’élimination des obstacles à l’innovation. Par exemple, l’Ontario pourrait offrir un meilleur accès aux véhicules fonctionnant à l’énergie solaire sur ses autoroutes (ainsi, en 2012, un Ontarien a été en mesure d’utiliser sa voiture à énergie solaire partout au Canada, jusqu’à Inuvik, mais a dû la tirer à la main de Toronto à Ottawa en raison de l’intransigeance de l’Ontario).
On compte, parmi les options, des mesures d’incitation pour accélérer le progrès technologique afin de rendre plus écologiques la construction de bâtiments, le chauffage résidentiel et le transport, secteurs qui, avec l’industrie, sont parmi les plus importantes sources d’émissions de carbone en Ontario. En particulier, l’expertise en matière de technologies renouvelables et d’infrastructure mise en place en Ontario au cours des deux dernières décennies constitue un atout considérable et un avantage concurrentiel. La province doit agir rapidement afin d’éviter de perdre toute cette expertise au profit d’autres États. L’innovation en matière de politiques visant à accélérer l’adoption d’énergies renouvelables a déjà suscité de nombreux commentaires pertinents dont la province peut tirer parti. Par exemple, l’Association des industries solaires du Canada a publié une feuille de route intitulée Roadmap 2020, qui porte sur l’énergie solaire.
Les taxes sur l’essence perçues par la province (à l’exception du programme de plafonnement et d’échange qui a été annulé) devraient continuer d’être axées sur le transport en commun, ce qui aide à réduire les émissions de gaz à effet de serre et permet aux citoyens de se rendre à leur lieu de travail, à l’école et à leur domicile, et ce, dans toutes les régions de l’Ontario. Les négociations de la province avec le gouvernement fédéral sur les programmes d’infrastructure devraient inclure des critères de financement qui accordent la priorité aux infrastructures écoclimatiques. Par exemple, dans le comté de Norfolk, situé au sud de ma résidence, ce programme aide à financer la modernisation des égouts pluviaux. Les égouts pluviaux font partie des infrastructures les plus touchées par les violentes tempêtes causées par les changements climatiques.
Le plan d’action climatique de la province comprend une foule d’idées et d’initiatives formidables, a été élaboré avec l’apport de divers intervenants et constitue une ressource qui permettra au nouveau gouvernement d’accélérer la mise en œuvre d’un nouveau plan climatique qui sera soumis à la consultation publique. La province doit également améliorer son système de protection de la population ontarienne et de l’environnement contre tous les types de polluants atmosphériques, notamment les émissions de gaz à effet de serre ainsi que de nombreux polluants toxiques et nocifs. Il y a beaucoup à faire pour que les habitants du nord de l’Ontario soient bien protégés, que les villes et villages pourvus de multiples installations soient beaucoup mieux protégés et que les effets indésirables cumulatifs soient mieux évalués et prévenus. La province a tardé à empêcher un tel niveau de pollution atmosphérique, et nous lui demandons maintenant d’intervenir de manière plus efficace.
Et surtout, l’Ontario doit se placer à l’avant-garde lorsqu’il s’agit de technologie énergétique. L’élimination progressive du charbon en Ontario a été un énorme succès et a considérablement réduit nos émissions de gaz à effet de serre. Mais, si nous comptons sur l’énergie nucléaire, une technologie archaïque, pour notre production d’électricité future, nous risquons de nous faire distancer par les autres États. Même les scientifiques pronucléaires qui ont récemment publié un article dans le journal de l’Académie nationale des sciences américaine ne peuvent concevoir un scénario où l’énergie nucléaire jouerait un rôle important dans la décarbonisation de notre avenir énergétique. Les énergies renouvelables constituent le seul avenir favorable au carbone (veuillez consulter les rapports Renewable is Doable afin de connaître les mesures que pourrait prendre l’Ontario).
Le gouvernement provincial devrait revenir sur sa décision d’annuler les plus récents contrats d’énergie renouvelable (au nombre de 758) dont les projets appartiennent principalement aux municipalités, aux services publics, aux agriculteurs et aux Premières Nations. Si vous, ou votre municipalité, votre service public ou votre communauté autochtone désirez présenter un projet de ce genre, veuillez faire parvenir un courriel à votre député provincial et au ministère de l’Énergie, du Développement du Nord et des Mines afin de leur demander de reconsidérer votre projet. Une multitude d’intervenants espèrent que les programmes qu’ils soutiennent recevront l’appui du gouvernement, par exemple les agriculteurs qui espèrent recevoir des indemnités pour leurs pratiques agricoles écoresponsables.
Tous les efforts de l’Ontario doivent, en grande partie, reposer sur nos efforts visant à réduire la consommation d’énergie, allant de la rénovation des logements sociaux, jusqu’à l’accord de subventions pour la restauration des bâtiments privés. Il y a plus de dix ans, un rapport de l’ACDE et de l’Institut Pembina fournissait une liste d’options encore d’actualité sur la manière de passer à un avenir entièrement renouvelable.
L’ACDE continuera de se concentrer sur les communautés à faible revenu et veillera à ce qu’elles soient mises au premier plan des décisions politiques afin de traiter les répercussions inéquitables des changements climatiques et de s’assurer qu’elles puissent participer aux utilisations de l’énergie du futur. Parallèlement, il n’y a pas de temps à perdre en luttant contre les changements climatiques, et nous avons hâte de travailler avec le nouveau gouvernement de l’Ontario pour élaborer sans tarder un plan de lutte contre les changements climatiques. Les membres de l’ACDE sont de véritables défenseurs des droits de l’environnement. Nous croyons que l’utilisation du droit fait partie de la solution aux problèmes environnementaux. Nous aimons vraiment les approches qui sont applicables et qui sont effectivement appliquées. Nous entendons par là la mise en place de systèmes juridiques définissant les attentes en matière de comportement (telles que la pollution), y compris le suivi et l’évaluation; et tenir les gens responsables des lois que nous avons adoptées collectivement.
D’autres approches sont également importantes, y compris les pressions exercées par les consommateurs et les investisseurs, non seulement par les choix éthiques des investisseurs, mais également en raison de la crainte des actionnaires de voir chuter le cours de leurs actions. Toutefois, à mon avis, des solutions visant directement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en Ontario, par le biais d’approches réglementaires visant à réduire la pollution atmosphérique sont essentielles à la lutte contre les changements climatiques. Les règlements rigoureux de lutte contre la pollution atmosphérique de l’Ontario permettront également d’améliorer la qualité de l’air pour les Ontariens. De plus, ils sont l’une des façons de profiter de la technologie propre ontarienne tout en combattant les changements climatiques.
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