OPEN LETTER: Adding Anti-Racism to the Canada Health Act: The time is now

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Adding Anti-Racism to the Canada Health Act: The time is Now/Ajouter la lutte contre le racisme à la Loi Canadienne sur la Santé : Le moment est présent

As members of the Brian Sinclair Working Group and advocates for equity in health care, we learned with consternation of the passing of Ms. Joyce Echaquan, a member of the Manawan First Nation. She passed away in the Joliette hospital in Quebec, in a hostile, unsafe and racist environment. Systemic racism affects all facets of society, including health care delivery and health outcomes. Ms. Echaquan’s story is not unique: there is a growing and distressing body of evidence showing that First Nations, Métis and Inuit in Canada continue to experience harm, sometimes fatal, from racism and discrimination when seeking help within our health care system.

We assembled following the death of Mr. Brian Sinclair in the emergency department of the Health Sciences Centre in Winnipeg, in 2008, to study and expose how systemic racism impacts the health and safety of Indigenous peoples in Canadian health care institutions. The circumstances surrounding the passing of Ms Echaquan, 12 years after Mr. Sinclair, show that health care institutions continue to not only to perpetuate racism against Indigenous peoples, but also withhold the basic right to health care from Indigenous people. Action at the highest levels of influence is required to disrupt anti-Indigenous racism in the health care system in Canada.

There are two central yet contradictory stories about Canadian health care that dominate our nation’s history: the first is the rise of guaranteed access to health care for all Canadians, and the second is the decline in health and persistent gap in healthcare services between Indigenous and non-indigenous people in Canada. While the Canada Health Act guarantees medically necessary care to all Canadians, entrenching overarching principles of comprehensiveness, universality and accessibility, it was created and adopted with no input from First Nations, Métis and Inuit, and this legacy of exclusion continues.

Following the passing of Ms Echaquan, a devoted mother, family members, including her husband, Carol Dubé, have asked the Canadian public the most important questions for our health system in Canada today: “How many more human lives will it take to finally acknowledge that system racism exists against us Indigenous people?” “What are we waiting for? Other people, other victims?” These questions deserve an answer, one that will ensure real change.

To ensure that the Canada Health Act’s principle of universal access to comprehensive health care is fully operationalized, we call on the federal government to adopt anti-racism as a sixth pillar of the Canada Health Act. Such a move would reflect section 15 of the Charter of Rights and Freedoms, which prohibits discrimination based on race and affords everyone the right to the equal protection and benefit of the law.

In addition, we ask that all stakeholders in the healthcare system (including the federal government, the provincial government, Health Authorities, unions, professional organizations, and post-secondary institutions that deliver services and train the next generation of health professionals) adopt anti-racism policies and implement meaningful strategies. This will require resources committed to providing anti-racism training, accountability mechanisms, program review and independent investigations to hold institutions accountable to these mandates.

It is time to act.

Josée G. Lavoie, Professor, University of Manitoba
Mary Jane Logan McCallum, Professor, University of Winnipeg
Annette J. Browne, Professor, University of British Columbia
Emily Hill, Senior Staff Lawyer, Aboriginal Legal Services

Ajouter l’antiracisme à la Loi canadienne sur la santé: le moment est venu

En tant que membres du groupe de travail Brian Sinclair et défenseurs de l’équité dans les soins de santé, nous avons appris avec consternation le décès de Mme Joyce Echaquan, membre de la Première nation de Manawan. Elle est décédée à l’hôpital de Joliette au Québec, dans un environnement hostile, dangereux et raciste. Le racisme systémique affecte toutes les facettes de la société, y compris la prestation des soins de santé et les résultats en matière de santé. L’histoire de Mme Echaquan n’est pas unique: il existe un nombre croissant et inquiétant de preuves montrant que les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada continuent de subir des préjudices, parfois mortels, dus au racisme et à la discrimination lorsqu’ils cherchent de l’aide dans notre système de santé.

Nous nous sommes réunis à la suite du décès de M. Brian Sinclair au service des urgences du Health Sciences Centre à Winnipeg, en 2008, pour étudier et exposer comment le racisme systémique affecte la santé et la sécurité des peuples autochtones dans les établissements de santé canadiens. Les circonstances entourant le décès de Mme Echaquan, 12 ans après M. Sinclair, montrent que les établissements de santé continuent non seulement de perpétuer le racisme contre les peuples autochtones, mais aussi de refuser le droit fondamental aux soins de santé aux peuples autochtones. Il faut agir aux plus hauts niveaux d’influence pour éliminer le racisme anti-autochtone dans le système de soins de santé au Canada.

Il y a deux histoires centrales mais contradictoires sur les soins de santé au Canada qui dominent l’histoire de notre pays: la première est l’augmentation de l’accès garanti aux soins de santé pour tous les Canadiens et la seconde est le déclin de la santé et l’écart persistant dans les services de santé entre les Autochtones et les autres Canadiens. Bien que la Loi canadienne sur la santé garantisse les soins médicalement nécessaires à tous les Canadiens, enracinant les principes primordiaux d’intégralité, d’universalité et de transférabilité, elle a été créée et adoptée sans la participation des Premières Nations, des Métis et des Inuits, et cet héritage d’exclusion perdure.

À la suite du décès de Mme Echaquan, une mère dévouée, des membres de la famille, dont son mari, Carol Dubé, ont posé au public canadien les questions les plus importantes pour notre système de santé au Canada aujourd’hui: «Combien de vies humaines faudra-t-il encore pour qu’on reconnaisse qu’il existe du racisme systémique envers nous, la nation autochtone ?» «Mais qu’est-ce qu’on attend? D’autres personnes, d’autres victimes?» Ces questions méritent une réponse qui garantira un réel changement.

Pour nous assurer que le principe d’accès universel aux soins de santé garantie par la Loi canadienne sur la santé est pleinement opérationnel, nous demandons au gouvernement fédéral d’adopter la lutte contre le racisme comme sixième pilier de la Loi canadienne sur la santé. Une telle mesure refléterait l’article 15 de la Charte des droits et libertés, qui interdit la discrimination fondée sur la race et donne à chacun le droit à la même protection et au bénéfice de la loi.

Nous demandons, de plus, que tous les intervenants du système de santé, y compris,
• le gouvernement fédéral,
• les gouvernements provinciaux,
• les autorités sanitaires,
• les syndicats,
• les organisations professionnelles ; et les établissements postsecondaires
adoptent des politiques antiracistes et mettent en œuvre des stratégies significatives. Cela exigera des ressources engagées pour fournir une formation antiraciste, des mécanismes de responsabilisation, un examen des programmes et des enquêtes indépendantes pour tenir les institutions responsables de ces mandats.

Il est grand temps d’agir.

Josée G. Lavoie, professeure, Université du Manitoba
Mary Jane Logan McCallum, professeure, Université de Winnipeg
Annette J. Browne, professeure, Université de la Colombie-Britannique
Emily Hill, avocate principale, Services juridiques autochtones